Léo Lapara (1909-1995)

Léo Lapara, de son vrai nom Léopold Joseph Lapara, est un comédien français né le 25 mai 1909 à Digne-les-Bains et mort le 3 septembre 1995 à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence).
Attaché à Louis Jouvet dont il fut tout à la fois le compagnon de troupe, le régisseur et le secrétaire, Léo Lapara fut donc conséquemment davantage homme de théâtre que de cinéma.

Marié à Vera Gibson Amado, fille d'un ambassadeur brésilien, ils quittent la France occupée de 1941 pour le Brésil.
A Rio de Janeiro, il rencontre Louis Jouvet justement en tournée avec sa troupe car il se refusait de jouer pour les Allemands à Paris.
Jouvet engage le comédien inconnu qu'est Lapara et celui-ci partage ainsi les quatre années de tournée en Amérique du Sud pendant lesquelles la culture française sera dispensée loin du vieux continent.
Lapara est à l'affiche du répertoire habituel du Maître : Léopold, le bien-aimé de Jean Sarment, L'annonce faite à Marie de Paul Claudel, Le Médecin malgré lui de Molière, etc.
La guerre terminée, la troupe regagne Paris et Jouvet reprend la direction de son Théâtre de l'Athénée.
Au cinéma, on retrouve Léo Lapara dans le sillage de son mentor. Sa bien maigre filmographie s'arrête en 1949 avec un discret dernier rôle de chirurgien dans La belle que voilà auprès du couple vedette Michèle Morgan-Henri Vidal.
Après le divorce d'avec sa première épouse, il se marie en octobre 1950 avec la comédienne Hélèna Bossis, fille de Simone Berriau, directrice du Théâtre Antoine. Toutefois, ce mariage se fracassera aussi sur l'écueil de l'ennui...
Quant à Vera Gibson Amado, elle convolera avec Henri-Georges Clouzot et se fera mieux connaître à l'écran sous le nom de... Véra Clouzot !
Léo Lapara termine ses jours loin de Paris, à Digne-les-Bains, berceau de sa famille maternelle.


Source : Léo Lapara sur Les gens du cinéma.com

 

Léo Lapara
R/: Un rideau ouvert sur la ville de Digne, en haut un léopard, en exergue un aphorisme de Louis Jouvet :
" Le théatre rend aux hommes la tendresse humaine "
Graveur : Frédérique Maillart
Bronze, 402,78 g, Ø 108 mm
(collection J.F. Delénat)

 

Extrait d'une biographie de Louis Jouvet :
 
« Le 22 janvier 1944, arrivée à Mexico. Le théâtre Las Bellas Artes est mis à leur disposition gratuitement et ils reçoivent une aide de $10 000 de la part du général de Gaulle. Jouvet apprécie le geste, bien qu'il craigne un peu qu'il soit récupéré à des fins politiques. La saison débute le 28 janvier par une représentation de l'Ecole des femmes devant une salle archi-comble. Jusqu'au 31 mars, Jouvet veut donner 12 spectacles irréprochables, comme si la réputation de l'Athénée était en jeu, et les décors et costumes engloutissent encore une fois tous les fonds.
Ce séjour au Mexique sera marqué pour Louis Jouvet par la mort de Giraudoux, qui l'affectera très profondément; par la brouille avec Jules Romains, dont la ladrerie l'excède; et par la générosité d'Hyppolite Signoret (un Barcelonnette au Mexique - NDLR), président du grand magasin Palacio de Hierro, qui prodigue sans compter ses largesses à Louis Jouvet, à qui il voue une admiration sans mesure. Très souvent, discrètement, il glisse à Léo Lapara, le secrétaire du 'patron', des chèques généreux et anonymes. Signoret est également à la tête d'une maison de production, et il échafaude un projet de film pour Jouvet. Malheureusement, la pellicule est rare en ce temps de guerre, et le projet doit être abandonné. »

 

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